Cours de LANGUE D’OC, année 2009-2010 , SIGNES
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Cours de LANGUE D’OC, année 2009-2010 , SIGNES
LANGUE D’OC, année 2009-2010
Dis Aup ei Pirenèu...
Frédéric Mistral (Dictionnaire, Le trésor du Félibrige)
Dans le cadre de 20 rencontres réalisées au cours de l’année 2008-2009, de nombreuses personnes ont pu participer à une initiation au Provençal ou se perfectionner dans la langue du pays.
c’est à la Médiathèque, le mercredi 7 octobre à 18h, que le cours de langue d’Oc reprend ses activités. En compagnie de Gérard Tautil, cette première rencontre de concertation permettra de faire connaissance avec les nouvelles personnes qui souhaitent participer à cette activité.
Les cours ont lieu le deuxième et le quatrième mercredi de chaque mois, de 18h à 20h.
La première heure est consacrée au niveau 1, grands débutants : initiation aux graphies en cours et à la lecture, mise en place des structures de base pour la conversation, ouverture sur un thème quotidien local ou régional, initiation à la microtoponymie (locale pour commencer), rappel de l’histoire de la Provence dans le cadre de l’ensemble occitan.
La deuxième heure, de niveau 2, s’adresse aux locuteurs qui ont déjà une pratique de la langue. Il approfondit les thèmes précédents et permet une approche de l’écriture d’Oc contemporaine, dans ses formes les plus variées et ouvertes.
Les cours ayant lieu tous les quinze jours, pour une meilleure « imprégnation », nous invitons toute personne intéressée à suivre les deux niveaux.
Ce cours municipal s’est notamment intéressé à la toponymie locale. La microtoponymie est un élément essentiel de la prise en compte d’une identité d’Oc locale. Le Pays signois est très riche en toponymes Aussi, nous vous invitons à prendre connaissance de l’avant-propos d’un travail de recherche en cours qui sera publié au cours de l’année 2010.
La municipalité prend en compte tout naturellement cette activité culturelle et la soutient. Elle favorise, comme l’an passé, des manifestations qui ont rassemblé des dizaines de personnes autour du balèti et des chanteurs occitans qui ont animé la dernière soirée du cours.
La prise de contact du 7 octobre sera accompagnée d’une courte démonstration de chansons, organisée par le groupe « Rivatge dau Trelutz », bien connu dans le Var et en Provence.
Soyez nombreux avec nous cette année et venez « prendre langue » le 7 octobre !
Information et inscription : http://textoc.ifrance.com/ieo83.html
----------------------------------------
Extraits d’un ouvrage à paraître sur la toponymie du pays de Signe/Signa
SIGNA, SIGNE(S), SIGNA
Le nom de la commune de Signe(s) est issu du patronyme latin Sinnius. (1, 3)
Les documents les plus anciens font état d’un lieu, « de villa Signa » (984), et « de Sinna » vers 1010. On peut relever également d’autres mentions : « de Signia » (1096), « castri de Signa » 1291), « de Signa » (v.1300), « Signe » (1540), « Signo » au 16e siècle… (1)
La notation « G. de Cynia » (1220) est une transcription unique du répertoire pris en compte, considérée comme lien d’appartenance, et qu’il est possible de considérer comme une graphie fantaisiste ou à prétention savante. (2)
Le « s » terminal de Signe(s), qui apparaît dans la notation toponymique moderne, est un s parasite que l’étymologie ne justifie pas (Villa de Signa ». (1, 3)
Le cadastre de 1830 ne mentionne pas cet ajout et s’en tient également à la transcription d’origine la plus cohérente, SIGNE.
Aux entrées, la signalétique de la commune devrait faire figurer, à côté de la graphie actuelle –SIGNES-, « SIGNA », qui est le nom que le dialecte provençal maritime (et notamment varois) prononce naturellement « SIGNE », en cohérence graphique et phonétique avec sa notation la plus ancienne et la plus usitée, recensée par les chercheurs dans les archives disponibles sur une période de plus de mille ans.
Les adaptations relevées sur les cartes IGN démontrent au moins une chose : tout le travail de réappropriation toponymique est un travail de longue haleine qui se heurte aux conformismes officiels et ambiants. Les à peu près orthographiques, les déformations nominales reprises dans les cartes plus anciennes, les interprétations « poétiques », l’ignorance de l’existence d’une logique de langues superposées, et de ce qu’il est convenu d’appeler la « surévolution » du parler provençal dans l’ensemble des expressions de la langue d’Oc, sont autant d’obstacles à la remise en place d’une logique linguistique et culturelle qui est loin d’être la préoccupation de nos « ingénieurs » en signalétique…
En domaine d’Oc, s’il est une leçon que les inventeurs d’A.O.C. – propres aux produits de terroir-,devraient mettre en avant, ce sont bien les authentiques appellations d’origine qui fondent la culture parlée et écrite de ce pays. Une façon naturelle, et authentiquement « démocratique », de lire un espace qui n’est jamais neutre ou indifférencié ; et surtout, un moyen de renouer avec une identité territoriale et une culture trop souvent oubliées.
La (micro)-toponymie provençale nous invite à cette salutaire reconversion culturelle qui consiste à dépasser le paysage pour comprendre le pays. Il y a là mieux qu’un terroir à consommer.
Bon voyage en Pays signois et en Provence, terre d’Oc !
Gérard TAUTIL
(1) Ch. Rostaing, Essai sur la Toponymie de la Provence. P. 372. – B. & J-J Fénié. Toponymie provençale. P.55.
(2) F. Benoit. Recueil des Actes des Comtes de Provence.
(3) J. Astor. Dictionnaire des noms de famille et noms de lieux du Midi de la France.
Dis Aup ei Pirenèu...
Frédéric Mistral (Dictionnaire, Le trésor du Félibrige)
Dans le cadre de 20 rencontres réalisées au cours de l’année 2008-2009, de nombreuses personnes ont pu participer à une initiation au Provençal ou se perfectionner dans la langue du pays.
c’est à la Médiathèque, le mercredi 7 octobre à 18h, que le cours de langue d’Oc reprend ses activités. En compagnie de Gérard Tautil, cette première rencontre de concertation permettra de faire connaissance avec les nouvelles personnes qui souhaitent participer à cette activité.
Les cours ont lieu le deuxième et le quatrième mercredi de chaque mois, de 18h à 20h.
La première heure est consacrée au niveau 1, grands débutants : initiation aux graphies en cours et à la lecture, mise en place des structures de base pour la conversation, ouverture sur un thème quotidien local ou régional, initiation à la microtoponymie (locale pour commencer), rappel de l’histoire de la Provence dans le cadre de l’ensemble occitan.
La deuxième heure, de niveau 2, s’adresse aux locuteurs qui ont déjà une pratique de la langue. Il approfondit les thèmes précédents et permet une approche de l’écriture d’Oc contemporaine, dans ses formes les plus variées et ouvertes.
Les cours ayant lieu tous les quinze jours, pour une meilleure « imprégnation », nous invitons toute personne intéressée à suivre les deux niveaux.
Ce cours municipal s’est notamment intéressé à la toponymie locale. La microtoponymie est un élément essentiel de la prise en compte d’une identité d’Oc locale. Le Pays signois est très riche en toponymes Aussi, nous vous invitons à prendre connaissance de l’avant-propos d’un travail de recherche en cours qui sera publié au cours de l’année 2010.
La municipalité prend en compte tout naturellement cette activité culturelle et la soutient. Elle favorise, comme l’an passé, des manifestations qui ont rassemblé des dizaines de personnes autour du balèti et des chanteurs occitans qui ont animé la dernière soirée du cours.
La prise de contact du 7 octobre sera accompagnée d’une courte démonstration de chansons, organisée par le groupe « Rivatge dau Trelutz », bien connu dans le Var et en Provence.
Soyez nombreux avec nous cette année et venez « prendre langue » le 7 octobre !
Information et inscription : http://textoc.ifrance.com/ieo83.html
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Extraits d’un ouvrage à paraître sur la toponymie du pays de Signe/Signa
SIGNA, SIGNE(S), SIGNA
Le nom de la commune de Signe(s) est issu du patronyme latin Sinnius. (1, 3)
Les documents les plus anciens font état d’un lieu, « de villa Signa » (984), et « de Sinna » vers 1010. On peut relever également d’autres mentions : « de Signia » (1096), « castri de Signa » 1291), « de Signa » (v.1300), « Signe » (1540), « Signo » au 16e siècle… (1)
La notation « G. de Cynia » (1220) est une transcription unique du répertoire pris en compte, considérée comme lien d’appartenance, et qu’il est possible de considérer comme une graphie fantaisiste ou à prétention savante. (2)
Le « s » terminal de Signe(s), qui apparaît dans la notation toponymique moderne, est un s parasite que l’étymologie ne justifie pas (Villa de Signa ». (1, 3)
Le cadastre de 1830 ne mentionne pas cet ajout et s’en tient également à la transcription d’origine la plus cohérente, SIGNE.
Aux entrées, la signalétique de la commune devrait faire figurer, à côté de la graphie actuelle –SIGNES-, « SIGNA », qui est le nom que le dialecte provençal maritime (et notamment varois) prononce naturellement « SIGNE », en cohérence graphique et phonétique avec sa notation la plus ancienne et la plus usitée, recensée par les chercheurs dans les archives disponibles sur une période de plus de mille ans.
Les adaptations relevées sur les cartes IGN démontrent au moins une chose : tout le travail de réappropriation toponymique est un travail de longue haleine qui se heurte aux conformismes officiels et ambiants. Les à peu près orthographiques, les déformations nominales reprises dans les cartes plus anciennes, les interprétations « poétiques », l’ignorance de l’existence d’une logique de langues superposées, et de ce qu’il est convenu d’appeler la « surévolution » du parler provençal dans l’ensemble des expressions de la langue d’Oc, sont autant d’obstacles à la remise en place d’une logique linguistique et culturelle qui est loin d’être la préoccupation de nos « ingénieurs » en signalétique…
En domaine d’Oc, s’il est une leçon que les inventeurs d’A.O.C. – propres aux produits de terroir-,devraient mettre en avant, ce sont bien les authentiques appellations d’origine qui fondent la culture parlée et écrite de ce pays. Une façon naturelle, et authentiquement « démocratique », de lire un espace qui n’est jamais neutre ou indifférencié ; et surtout, un moyen de renouer avec une identité territoriale et une culture trop souvent oubliées.
La (micro)-toponymie provençale nous invite à cette salutaire reconversion culturelle qui consiste à dépasser le paysage pour comprendre le pays. Il y a là mieux qu’un terroir à consommer.
Bon voyage en Pays signois et en Provence, terre d’Oc !
Gérard TAUTIL
(1) Ch. Rostaing, Essai sur la Toponymie de la Provence. P. 372. – B. & J-J Fénié. Toponymie provençale. P.55.
(2) F. Benoit. Recueil des Actes des Comtes de Provence.
(3) J. Astor. Dictionnaire des noms de famille et noms de lieux du Midi de la France.
Re: Cours de LANGUE D’OC, année 2009-2010 , SIGNES
...je connais personnellement Gerard Tautil et je vous invite à assister à ces cours...très intéressant et pédagogique ......
oc83- Membre
- Messages : 65
Date d'inscription : 02/07/2009
Age : 65
Localisation : Tolon
Es la rintrada de 2012 !
Una pichota lista dei cors de provençau en pais varés, podatz completar la lista !
http://eiretage.over-blog.org/article-l-occitan-proven-al-cette-fois-je-m-y-mets-109696102.html
http://eiretage.over-blog.org/article-l-occitan-proven-al-cette-fois-je-m-y-mets-109696102.html
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